Étude des mouvements de pensée collective lors des ateliers philosophiques au primaire et au collège. Extraction de philosophèmes en tant que structures formelles de raisonnement

Sous la direction de Emmanuèle Auriac-Slusarczyk


Soutenance

Le 12 décembre 2014 à Clermont-Ferrand, devant le jury composé de : 

  • Emmanuèle AURIAC-SLUSARCZYK, Maitre de Conférences HDR, 16eme, Psychologie, Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand (Directrice de thèse)
  • Jean-Marc COLLETA, Professeur des Universités, 7eme, Sciences du Langage, Université Stendhal Grenoble
  • Marie-France DANIEL, Professeure Titulaire, 17eme, Philosophie, Université de Montréal (Rapporteur)
  • Valérie SAINT DIZIER DE ALMEIDA, Maitre de Conférences, 16eme, Psychologie, Université de Lorraine
  • Jean-Pascal SIMON, Maitre de Conférences, 7e, Sciences du Langage, Université Joseph Fourrier Grenoble
  • Isabelle VINATIER, Professeur des Universités, 70eme, Sciences de l’Éducation, Université de Nantes (Rapporteur)


Résumé

Quarante ans après l’apparition des ateliers philosophiques en classe, se pose toujours la question de la valeur effective et des retombées de ces pratiques sur les apprentissages et la socialisation. Le repérage et la caractérisation des mouvements de pensée réflexive est une question clé lorsqu’on s’intéresse à mesurer l’efficience de ces pratiques. La thèse contribuera à étendre et approfondir l’étude des données langagières pour mettre à disposition de la communauté scientifique des résultats inédits concernant ces dialogues d’un genre nouveau.
Les objectifs du projet doctoral sont : 1) Caractériser les phénomènes de réflexivité en décrivant les philosophèmes, en prenant appui sur des marques formelles en langue pour rendre compte du processus dynamique de la pensée collective ; 2) Dégager quelques facteurs (niveau scolaire, âge, etc.) qui favorisent la réflexivité en classe et son développement chez l’enfant et qui sont particulièrement actifs et/ ou significatifs au sein de ces discussions ; 3) A terme collaborer à mettre à disposition les corpus du genre « discussion à visée philosophique » pour qu’ils servent de corpus de référence pour la communauté en sciences humaines.
Le travail de thèse s’appuie sur une double collecte de données : au primaire et au collège. Chaque collecte fera l’objet d’un contrôle des facteurs favorisant la réflexivité : niveau scolaire, formation des enseignants, matériel utilisé. L’ensemble des données sera retranscrit. Dans une perspective strictement pragmatique ce travail visera à rendre compte des évènements interlocutoires présents dans les corpus en confrontant les dialogues issus des classes primaires avec ceux issus des classes de collège. Pour cela, les enchaînements interlocutoires caractéristiques seront sélectionnés, répertoriés, décrits puis analysés pour extraire les constructions de l’intercompréhension les plus significatives au regard du genre étudié.