Publié le 4 juin 2025 Mis à jour le 4 juin 2025
Complément date
9h00
Lieu(x)
Salle du Conseil, INSPE Clermont Auvergne, 36 avenue Jean Jaurès, 63400 Chamalières

Juliette Robert soutiendra sa thèse le 13 juin 2025 à 9h à l'INSPE Clermont Auvergne.

Juliette Robert soutiendra sa thèse intitulée "Les défis de l’implantation de l’accompagnement à l’orientation étudiante en première année de licence : approche écologique de l’évaluation en milieu universitaire".

Devant le jury composé de : 
  • Emmanuèle AURIAC-SLASARCZYK, Maitresse de conférences HDR, ACTé, Université Clermont Auvergne (Co-directrice)
  • Lucie AUSSEL, Maitresse de conférences, EFTS, Université de Toulouse Jean Jaurès
  • Pascal DETROZ, Professeur, DIDACTIfen, Université de Liège (Rapporteur)
  • Saeed PAIVANDI, Professeur des Universités, LISEC, Université de Lorraine (Rapporteur)
  • Marc ROMAINVILLE, Professeur, IRDENa, URSEF, Université de Namur
  • Nathalie YOUNES, Maitresse de conférences HDR, ACTé, Université Clermont Auvergne (Directrice)
 


Résumé

Dans un contexte institutionnel français marqué par un taux d’échec élevé en première année de licence, des réformes politiques visant à restructurer les parcours des jeunes (bac-3 à bac+3) se multiplient, favorisant le développement de dispositifs d’accompagnement à l’orientation. Si leur évaluation se développe, elle porte rarement sur leur implantation, bien qu’elle représente un enjeu scientifique et opérationnel majeur pour guider les mises en place futures. Cette thèse étudie l’implantation de RéoPass, un dispositif institutionnel d’accompagnement à l’orientation des étudiants de première année de licence à l’Université Clermont Auvergne, issu de l’appel à projets ANR « Nouveaux cursus à l’université ». En mobilisant l’approche écologique de l’évaluation des dispositifs éducatifs et de formation et une méthodologie mixte longitudinale, elle vise à identifier les composantes du milieu d’implantation et à analyser leurs interactions. L’enquête repose sur cinq études investiguant les processus interreliés de l’implantation, situés aux plans des caractéristiques des bénéficiaires, des motifs justifiant leur inscription ou non dans le dispositif, de leurs attentes initiales comme des points de vue des parties prenantes académiques, politiques et administratives sur les leviers et freins perçus dans l’implantation. Ces études documentent également les effets de RéoPass, considérés comme produits de l’implantation spécifique, analysés à travers l’évolution des bénéficiaires en termes d’apports perçus et de variables repérées déterminantes pour l’orientation, mesurées à trois temps : début et fin d’année n et début d’année n+1. L’enquête met en exergue l’ambivalence des points de vue étudiants face à l’orientation et à l’accompagnement, l’ouverture au monde socio-économique des bénéficiaires, ainsi que l’importance accordée à soi, traduisant à la fois leur errance dans le récit contemporain de l’orientation et une vulnérabilité liée à l’entrée dans l’enseignement supérieur. Du point de vue des parties prenantes, l’implantation du dispositif est resituée dans le paysage des réformes de la licence et rencontre des freins organisationnels et subjectifs, parmi lesquels l’asynchronie des temporalités, subordonnée à celle institutionnelle qui, en l’état, interroge quant aux attentes plausibles envers de tels dispositifs d’accompagnement.