Soutenance d'HDR : Anne-Cécile Mathé
36 avenue Jean Jaurès
63400 Chamalières
Amphi A
Anne-Cécile Mathé soutiendra son HDR le 26 mars 2025 à 15h à l'INSPE Clermont Auvergne
Anne-Cécile Mathé soutiendra son HDR intitulée "Enseigner et apprendre la géométrie à l’École. Itinéraire et perspectives d’une recherche en didactique des mathématiques".
Devant le jury composé de :
- Gustavo BARALLOBRES, Professeur, Université du Québec à Montréal, Canada
- Viviane Durand-Guerrier, Professeure des Universités émérite, Université de Montpellier (Rapportrice)
- Michela MASCHIETTO, Professeure associée, l’Université de Modène et Reggio Emalia, Italie (Rapportrice)
- Claire MARGOLINAS, Maitre de Conférences HDR, Université Clermont Auvergne (Garante)
- Marie-Jeanne PERRIN-GLORIAN, Professeure des Universités retraitée, Université Paris-Cité (invitée)
- Eric RODITI, Professeur des universités, Université Paris-Cité
- Nathalie SINCLAIR, Professeure des Universités, Université Simon Fraser, Canada (Rapportrice)
Résumé
Cette note de synthèse propose une revisite de mon parcours de recherche consacré, depuis vingt ans, à l’exploration de questions liées à l’enseignement et d’apprentissage de la géométrie dans la scolarité obligatoire.
Cette revisite m’a fait prendre conscience de l’inscription très forte de mes recherches dans une discipline, la didactique des mathématiques. Elle m’a aussi amenée à mesurer à quel point ma trajectoire est empreinte de positionnements forts, méthodes et logiques internes, ceux de de la théorie des situations (Brousseau, 1998). Cette note de synthèse propose ainsi une reconstitution et réinterprétation de mes recherches en rattachant ses questions, ses résultats et ses méthodes à la théorie des situations et à son épistémologie. Elle ouvre se faisant des voies vers des directions de recherche.
Au-delà d’un simple exercice introspectif, cet effort de conscientisation et d’explicitation me parait aujourd’hui porteur à plusieurs égards. Il montre la manière dont des fondements de la théorie des situations innervent et structurent, aujourd’hui encore, des parcours de recherche. En mettant au jour des logiques, positionnements et spécificités, sans doute, de recherches françaises, il peut participer à une meilleur communication et mise au dialogue avec d’autres chercheurs, d’autres champs et d’autres pays. Enfin, la didactique des mathématiques en France, aujourd’hui sexagénaire, a acquis une certaine maturité. Elle a aussi, par là-même, sans doute perdu du militantisme de sa jeunesse. Montrer que ce militantisme vit dans nos recherches actuelles, à travers le regard que nous portons sur les mathématiques et leur enseignement et nos méthodes, peut aussi contribuer à ne pas perdre le sens de qui nous sommes, d’où nous venons et ce que nous portons en tant que chercheur.e.s.