Soutenance d'HDR : Mickaël Jury

• Amaël ANDRE, Professeur des Universités, CIRNEF, Université de Rouen Normandie
• Fabrizio BUTERA, Professeur, Université de Lausanne, Suisse (rapporteur)
• Céline DARNON, Professeure des universités, LAPSCO, Université Clermont Auvergne
• Pascal PANSU, Professeur des Universités, LARAC, Université Grenoble Alpes (rapporteur)
• Marie-Christine TOCZEK- CAPELLE, Professeure des universités, ACTé, Université Clermont Auvergne (Promotrice)
• Philippe TREMBLAY, Professeur titulaire, Université de Laval, Québec, Canada (rapporteur)
• Vincent YZERBYT, Professeur ordinaire, Université Catholique de Louvain, Belgique    

Résumé

L’École est une étape indispensable dans le parcours de tous citoyens. En France, il lui est spécifiquement demandé de permettre, à chacun, de développer sa personnalité, d’élever son niveau de formation, de s’insérer socialement ce, afin de pouvoir précisément exercer sa citoyenneté (Art. L111-1 du Code de l’éducation). Le tout doit être fait dans les respects des particularités de chacun puisqu’il est établi que cette même École doit contribuer à l’égalité des chances et à la réduction des inégalités en matière de réussite scolaire et éducative. Pourtant, de telles inégalités existent et persistent (Power, 2012). En effet, par exemple et pour ne citer qu’elles, les élèves issus de milieux moins favorisés continuent d’y obtenir des résultats moins bons que leurs pairs issus de milieux plus favorisés (OCDE, 2019), et les élèves en situation de handicap ont moins d’opportunité de réaliser une scolarisation ordinaire par comparaison à leurs pairs ne faisant pas face à ce type de situation (DEPP, 2020).

Depuis le début de mon parcours de chercheur, comprendre ces inégalités m’anime. Ainsi, cette note de synthèse sera l’occasion de présenter précisément mon projet de recherche, guidé par deux fils conducteurs. Premièrement, les travaux présentés s’ancrent, en raison de ma formation initiale, dans des modèles et méthodes issus de la psychologie sociale tout en essayant de ne pas négliger des apports d’autres disciplines s’inscrivant elles aussi en Sciences de l’Éducation (p. ex., sociologie de l’éducation). Deuxièmement, ils assument qu’une partie de l’origine de ces inégalités se trouve dans les dynamiques compétitives qui peuvent exister dans nos sociétés et qui rejaillissent, notamment, au sein du système scolaire (Butera et al., 2022). Ainsi, celui-ci contribuerait, directement et indirectement, à la création et au maintien des inégalités en influençant à la fois ses usagers (c.-à-d., les élèves, étudiants), mais aussi ses agents (c.-à-d., les enseignantes et les enseignants). Fort de ces deux principes conducteurs, je présente comment mes travaux peuvent ou ont pu contribuer à mieux comprendre les inégalités dans le système éducatif et comment ceux-ci vont se développer dans les années à venir.