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Thèse de David Lafarge
Analyse didactique de l’enseignement-apprentissage de la chimie organique jusqu’à bac+2 pour envisager sa restructuration
Sous la direction de Ludovic Morge et Martine Meheut (Université Paris-Est Créteil)
Soutenance
Le 10 décembre 2010 à Clermont-Ferrand, devant le jury composé de :
- Alain DUMON, Professeur des Universités Emérite, Université Bordeaux IV (Rapporteur)
- Marielle LEMAIRE, Professeur des Universités, Université Blaise Pascal Clermont
- Martine MEHEUT, Professeur des Universités Emérite, Université Paris-Est Créteil (Co-directrice)
- Ludovic MORGE, Maître de Conférences HDR, Université Blaise Pascal Clermont (Co-directeur)
- GeorgiosTSAPARLIS, Professeur des Universités, Université de Ioannina, Grèce (Rapporteur)
- Michel VIGNERON Michel, IA-IPR Sciences Physiques et Chimiques à Versailles
Résumé
La chimie organique est souvent reconnue comme une discipline difficile à enseigner et à apprendre : en particulier les étudiants privilégient la mémorisation seule au détriment de raisonnements articulant les modèles de la réactivité chimique. Notre recherche avait pour objectif de produire des connaissances utiles à l’amélioration de l’enseignement et de l’apprentissage de la chimie organique lors deux premières années de l’enseignement supérieur. Nous avons centré nos travaux sur les effets de la structuration actuelle de cet enseignement afin d’envisager sa modification (tout en conservant le même contenu disciplinaire), les enseignements de la synthèse organique, des modèles et des mécanismes réactionnels ainsi que sur l’activité des enseignants de chimie organique.
Trois études ont été menées. La première étude avait pour objectif de déterminer si les étudiants pouvaient raisonner en utilisant les modèles plutôt que mémoriser-restituer : nous avons analysé les tâches soumises aux étudiants lors des examens ou concours, avant d’inférer les stratégies de leur résolution sous l’éclairage d’une analyse du fonctionnement des modèles ; nous avons étudié la pertinence de la structuration des programmes d’enseignement et des livres de chimie organique. La deuxième étude a consisté en l’analyse des pratiques déclarées de neuf enseignants de chimie organique pour interpréter leur activité. Les résultats obtenus jusqu’alors nous ont permis de concevoir un instrument didactique à destination des enseignants et de le tester lors de la dernière étude auprès de quatre binômes d’enseignants placés en simulation de préparation de cours.
Nos résultats mettent en évidence que les tâches soumises aux étudiants et la structuration par fonction actuellement en place, incitent les étudiants à mettre en œuvre une stratégie de mémorisation-restitution au détriment d’une stratégie de modélisation.
Nous proposons par exemple de restructurer globalement les contenus par modélisation croissante autour des questions du chimiste organicien, l’utilisation d’une base de données (« réactiothèque ») ou la mise en œuvre d’enseignements de la modélisation et de la synthèse organique dès les premières années.
Les enseignants semblent contraints par les prescriptions institutionnelles en vigueur et leur genre professionnel ; il leur manquerait aussi des PCK sur la modélisation, la synthèse organique dès les premières années, et la gestion des phases de conclusion. Les enseignants ont accueilli l’instrument didactique de manière mitigée, ils sont cependant parvenus à mettre œuvre certains aspects en adaptant leur activité et en nous permettant d’envisager son amélioration future.
David Lafarge
(2010)
Mots-clés
- Chimie organique / Organic chemistry
- Didactique des sciences / science education
- Activité du professeur / work’s analysis
- Instrument didactique / didactic instrumentation