Thèse de Johanna Henrion-Latché

Résilience culturelle et discussion à visée philosophique : étude suivie de sept adolescents

Sous la direction de Emmanuèle Auriac-Slusarczyk

Soutenance

Le 10 novembre 2016 à Clermont-Ferrand, devant le jury composé de : 

  • Emmanuèle AURIAC-SLUSARCZYK, Maître de conférences HDR, Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand (Co-directrice)
  • Dominique BERGER, Professeur des universités, Université Lyon 1 (Rapporteur)
  • Edwige CHIROUTER, Maître de conférences, Université de Nantes
  • Marielle RISPAIL, Professeure des universités, Université de Saint-Etienne (Rapporteure)
  • Antonietta SPECOGNA, Maître de conférences, Université de Lorraine
  • Michel TOZZI, Professeur émérite, Université de Montpellier 3 (Co-directeur)
 

Résumé

Dans l’optique de contrecarrer l’échec scolaire, en prenant appui sur les théories de la résilience à l’école, la thèse montre qu’il est possible d’envisager un dispositif pédagogique adapté au lycée professionnel pour que les adolescents-élèves mettent en œuvre des interactions réflexives, philosophiques, régulées entre élèves et enseignant. L’étude des discours, à partir de 18 discussions étayées par un support culturel construit ad-hoc (Conte de Béni & Cocha) sert de double médiation : une médiation silencieuse telle que celle présente dans les théories du conte oralisé (projection, identification) ; une médiation collective via la discussion à visée philosophique considérée comme praxis réflexive. La thèse étudie l’évolution des discours des lycéens au fil de dix-huit discussions enregistrées, transcrites et analysées à partir des théories interactionnistes du discours dont la logique interlocutoire. Sur la base de ce test d’un protocole pédagogique institutionnalisable, les vignettes de sept élèves suivis dressées permettent d’évaluer la portée d’une introduction de la philosophie en lycée professionnel. La thèse extrait, à partir de l’analyse des discours et du repérage des capacités socio-émotionnelles des élèves (Test IFR40 adapté), le processus d’émergence individuel et collectif de la pensée chez les élèves. La thèse discute l’intérêt de savoir si l’école est le lieu le plus approprié pour développer la résilience culturelle de manière assistée.