De maître luthier à formateur en lutherie ou la nécessaire remise en question de l’idée d’hommes patrimoine

Cette étude détaille les principaux résultats d’une étude de cas permettant de tester le caractère heuristique d’une procédure permettant théoriquement de placer les formateurs artisans d’art dans différentes expériences de « présence corporelle » afin de progressivement « mettre la main » et d’« avoir la main » sur leurs connaissances et savoir-faire rares.

Membres du laboratoire

• Laurent DASTUGUE (ECT)

Membres extérieurs

• Sébastien CHALIES (LIRDEF - Université de Montpellier)

Alors que le compagnonnage perdure comme principal « modèle » de formation dans l’artisanat (Lacourt, 2013), certains formateurs (maîtres d’art, compagnons, tuteurs, …) et formés (apprentis, alternants, …) n’en sont plus pleinement satisfaits (Meurger, 2016). Ce n’est pas tant ici le principe d’être compagnonné par un pair expérimenté qui est remis en question que celui de devoir devenir « lui » en reproduisant à l’identique l’ensemble de ses actions professionnelles (Arnoux-Nicolas, 2019). À partir du cadre théorique de l’anthropologie culturaliste (Auteurs, 2017 ; 2021), cet article détaille les principaux résultats d’une étude de cas permettant de tester le caractère heuristique d’une procédure permettant théoriquement de placer des artisans d’art luthier dans différentes expériences de « présence corporelle » afin de progressivement « mettre la main » et d’« avoir la main » sur leurs connaissances et savoir-faire afin d’en faire un potentiel objet de transmission à des formés. Les conditions technologiques nécessaires à l’objectivation et à la formalisation des connaissances et savoir-faire des artisans d’art et de l’aménagement des situations de formation pour en permettre la transmission sont finalement discutées.

Articles

• Chalies, S., Dastugue, L. (2024, à paraître). Conserver et transmettre le patrimoine culturel immatériel : propositions théoriques et méthodologiques. Transformations