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Léna Arthaud
Thèse
L’observation du travail des élèves en situation : quelles relations avec l’institutionnalisation des savoirs ?
Sous la direction de Claire Margolinas
Résumé
Plusieurs enquêtes démontrent depuis plusieurs années qu’en France, loin de réduire les inégalités socio-économiques, l’école les aggrave. L’école française, loin de son projet social, ne permet pas à tous les élèves d’accéder au savoir partagé par l’ensemble de la société, et exclut dès leur plus jeune âge certains individus de ce qui est le bien commun. Le point de vue didactique nous permet de nous demander si les connaissances en situation et les savoirs institutionnalisés sont enseignés ou non, si les élèves maitrisent ces connaissances et sont capables de les mobiliser en situation. En étudiant des savoirs spécifiques nous pouvons interroger les difficultés rencontrées par les élèves qui ne construisent pas de savoirs scolaires hors de l’école, difficultés qui pourraient participer à l’augmentation des inégalités scolaires.
Nous nous inscrivons dans le cadre de la Théorie des Situations Didactiques afin d’analyser précisément les situations que rencontrent les élèves à l’école, situations plus ou moins fabriquées par le professeur, dans lesquelles les élèves investissent des connaissances. Nous nous intéresserons à une partie spécifique du travail de l’enseignant : l’observation. En effet, l’observation doit être considérée comme une activité de l’enseignant à part entière, alors qu’il s’agit d’une activité souvent ignorée ou négligée. L’enseignant peut apprendre de la situation d’enseignement s’il observe les réactions des élèves et cherche à comprendre les connaissances que ceux-ci investissent en situation. L’observation peut lui permettre de réguler son activité et d’acquérir des connaissances qui peuvent être utiles pour observer les procédures des élèves dans de nouvelles situations. Nous centrons notre propos de recherche autour du professeur, acteur de la situation didactique, en nous appuyant sur les travaux sur la modélisation du professeur dans la Théorie des Situations qui ont débuté dans les années 1990.
Nous cherchons à observer et analyser le rôle de l’observation dans l’activité de l’enseignant et le rôle que les connaissances acquises au cours de l’observation pourraient jouer dans le processus d’institutionnalisation du savoir. Il s’agit donc de nous intéresser à la fois la manière dont il régule sa propre activité, la manière dont il observe l’activité des élèves, mais aussi les connaissances didactiques mobilisées et celles construites, ainsi que la manière dont les élèves font leur ou non le savoir enseigné. Nous nous demandons plus spécifiquement si le professeur prend en compte les observations de l’activité des élèves, en quoi les connaissances didactiques du professeur sont mobilisées lorsqu’il observe ses élèves et comment celui-ci régule le processus d’institutionnalisation en fonction de ce qu’il observe.
Eléments biographiques
Parcours universitaire
- 2016 : Master MEEF - 1er degré (Université Claude Bernard - Lyon 1)
- 2015 : Master de Philosophie - Esthétique et cultures visuelles (Université Jean Moulin - Lyon III)
Parcours professionnel
- Depuis 2016 : Professeure des écoles (Ain et Rhône)
Doctorante
Mots-clés
- Théorie des situation didactiques
- Institutionnalisation
- Travail des élèves
- Observation
- Inégalités scolaires
Coordonnées
Laboratoire ACTé
INSPÉ Clermont-Auvergne
36 avenue Jean-Jaurès
CS 20001
63407 CHAMALIERES Cedex
lena.arthaud@laposte.net