Transition écologique et techniques ancestrales : collectifs et expériences des viticulteurs-éleveurs en Occitanie

Participants

Membres du laboratoire

Présentation

L’État souligne la nécessité de recourir à des pratiques et des systèmes de culture innovants dans une démarche agroécologique autour d’un double défi, l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre et l’adaptation climatique. Récemment, le guide de l’agroécologie rédigé par l’Institut français de la vigne et du vin (2017) invite les viticulteurs à transformer leur pratique afin que celle-ci soit plus respectueuse de l’environnement. Différentes initiatives affichent leur ambition de limiter l’impact environnemental de la culture de la vigne pour répondre au changement climatique. L’évolution des pratiques se manifeste à travers un retour à des techniques ancestrales comme le pâturage de troupeaux ovins au service du désherbage, du binage, du chaussage et déchaussage de la vigne, ou l’utilisation de chevaux pour labourer les parcelles viticoles. La mise en place de méthodes plus traditionnelles et plus écologiques s’explique à travers l’intention des viticulteurs de soigner leur vigne et leur paysage. La question des savoir-faire qui se focalisent sur l’expérience est fondamentale et en appelle d’autres, peu mises en avant dans les études actuelles sur la transformation du métier des viticulteurs dans un contexte d’éco-pâturage.
Dans ce contexte, l’objet de notre étude vise à (I) conceptualiser les connaissances et savoir-faire d’expérience de viticulteurs « pionniers » de la culture biologique de la vigne (II) mettre en œuvre une méthodologie innovante favorisant l’objectivation des savoir-faire d’expérience de ces viticulteurs en matière de transition écologique, (III) discuter (compte tenu des résultats) des possibilités d’accompagnement des viticulteurs souhaitant transformer leurs pratiques afin que celles-ci soient plus respectueuses de l'environnement.

En savoir plus

Cadre(s) théorique(s)

À partir du cadre théorique de l’anthropologie culturaliste (Chaliès & Bertone, 2017 ; 2021) et de l’approche historique et psychologique du développement humain (Vygotski, 1997), un dispositif transformatif est mis en œuvre. Trois objectifs gouvernent la mise en œuvre de ce dispositif : (a) « mettre la main » et « avoir la main » sur les pratiques écologiques de viticulteurs « pionniers » dans une culture de la vigne respectueuse de l’environnement ; (b) répondre à la nécessité d’accompagner des viticulteurs souhaitant transformer leurs pratiques en raison de l’urgence climatique. (c) rendre compte des savoir-faire d’expérience et en débattre avec les organisations de la filière viticole.