Ce travail vise à développer, mettre en œuvre et tester des ressources pédagogiques à destination des enseignants afin de leur permettre de recourir à des pratiques pédagogiques inclusives.

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Aujourd’hui, face à la difficulté ou la particularité d’un élève, les enseignants sont invités à penser leurs pratiques inclusives en termes de différenciation individuelle. Au regard de la surcharge de travail que cela génère, il n’est pas surprenant que cela crée quelques craintes (Jury et al., 2023). Aussi, pour développer des pratiques plus inclusives chez les enseignants et réduire les inégalités, proposons-nous que les pratiques enseignantes s’inscrivent davantage dans une approche qualifiée de didactique inclusive (ou Conception Universelle de l’Enseignement, Rose et al., 2005). Dans celle-ci, la différenciation est raisonnée dans le collectif plutôt qu’individuellement. Ainsi, les pratiques et ressources ayant fait la preuve de leur efficacité et répondant aux besoins d’enseignement des élèves les moins performants sont proposées directement à toute la classe. Une telle démarche doit permettre de diminuer l’impression d’un traitement différencié tout en soutenant la participation sociale des élèves qui se trouveraient en dehors de la distribution « normale ». L’intérêt d’une telle approche a reçu une validation très récente dans la littérature (King-Sears et al., 2023).
Toutefois, la non-utilisation de ces pratiques constitue un risque important en raison de leur inadéquation avec les pratiques habituelles (Goigoux et al., 2021). Un élément d’explication repose sur les caractéristiques mêmes de ces pratiques puisque celles-ci peuvent être jugées peu utiles (c.-à-d., elles ne permettraient pas aux utilisateurs d’atteindre les objectifs d’apprentissage), peu utilisables (c.-à-d., elles ne sont pas jugées par ces mêmes utilisateurs comme faciles à comprendre et à prendre en main) et peu acceptables (c.-à-d., elles sont perçues comme incompatibles avec les pratiques habituelles, Tricot et al., 2003). Pour dépasser cette difficulté, il est ainsi recommandé d’intégrer les utilisateurs dans une dynamique de « conception continuée dans l’usage » (Cèbe & Goigoux, 2018).
Fort de ces constats, nous proposons donc, dans de cet axe, de travailler au développement et à l’évaluation de pratiques inclusives permettant de répondre aux besoins d’élèves en situation de handicap dans des pratiques collectives de classe ; des pratiques devant être utiles, utilisables et acceptables. L’objectif final sera notamment d’évaluer dans quelle mesure de telles pratiques (à travers la mobilisation d’un outil particulier) peuvent favoriser la réussite de l’ensemble des élèves et participer de la lutte contre les inégalités.

 

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  • Institut Universitaire de France

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Cadre(s) théorique(s) / Méthode(s) / Méthodologie(s)

  • Ergonomie
  • Méthode quasi expérimentale
  • Conception continuée dans l’usage